Dans un contexte dans lequel la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation des ressources énergétiques sont devenues des priorités mondiales, la connectivité verte se positionne comme une solution incontournable.
Ce concept repose sur des pratiques numériques responsables qui favorisent une consommation énergétique raisonnée tout en limitant l’impact environnemental des technologies. Avec la filière numérique représentant environ 4 % des émissions globales de gaz à effet de serre – un chiffre qui pourrait grimper à 7 % d’ici 2025 – il est urgent d’adopter des approches durables.
Alors, comment la connectivité verte peut-elle transformer nos usages numériques ? Voici les clés pour mieux comprendre.
Connectivité verte : un levier pour un numérique plus sobre
La connectivité verte repose sur des principes visant à limiter la consommation énergétique des infrastructures numériques tout en optimisant leur performance. Par exemple, l’utilisation de technologies comme la fibre optique, nettement moins énergivore que le cuivre, illustre parfaitement cette transition. Selon l’Arcep, la fibre réduit la consommation énergétique par quatre.
De même, privilégier une connexion Wi-Fi à la place de la 4G, qui consomme 23 fois plus d’énergie, représente une étape clé vers une sobriété numérique.
En complément, des initiatives comme celles portées par Green WiFi® s’inscrivent dans cette dynamique en proposant des réseaux passifs optiques (GPON). Ces solutions permettent de réduire jusqu’à 60 % la consommation énergétique, tout en offrant une connectivité plus performante et durable.
Ces approches s’alignent avec les objectifs de la loi REEN, qui ambitionne de réduire de 15 % la consommation énergétique du numérique et de 40 % son impact environnemental dans les bâtiments d’ici 2030. La connectivité verte va au-delà de l’efficacité énergétique : elle repense les usages pour un numérique adapté aux besoins réels.
L’efficience énergétique au cœur de la connectivité verte
L’une des priorités de la connectivité verte est d’améliorer l’efficience énergétique des infrastructures numériques. Cela implique de simplifier les architectures, de privilégier les technologies les moins gourmandes en énergie et de limiter le recours à des dispositifs inutiles.
Par exemple, dans un hôpital nécessitant une connectivité étendue, les réseaux GPON permettent non seulement une performance optimale, mais aussi une consommation énergétique bien moindre.
Cette recherche d’efficience s’accompagne d’un principe d’économie de la fonctionnalité, tel que recommandé par l’ADEME. Il s’agit de repenser les usages en mettant l’accent sur les besoins réels des utilisateurs.
Éco-conception et gestion durable des équipements
Un autre pilier de la connectivité verte est l’écoconception, qui consiste à concevoir des équipements numériques avec un impact environnemental minimal. La production des terminaux, responsable de 70 % de l’empreinte carbone du numérique, représente un défi majeur.
Pour y remédier, des solutions telles que le recyclage, le réemploi et la réparation des équipements sont encouragées. Par exemple, reconditionner des produits encore fonctionnels après une migration permet de prolonger leur durée de vie et de réduire les déchets électroniques.